DVORAK

Humoresque OP 101 N°7

Daniel HOPE

 

 

IMGP7840

  Train entre Nairobi et Mombasa...Kenya

 

 

A tous ceux qui ont encore envie de croire à un monde nouveau... Suite aux événements au Kenya...

 

 

Qu’est ce que la liberté ?

Robert MISRAHI (éd. Armand Colin-1998)

 


L’éthique, le bonheur et la liberté


La question la plus décisive, l’interrogation la plus pressante et souvent, la plus angoissante est, pour la conscience, celle qui concerne l’action. Qu’il s’agisse de la question morale, telle que l’a formulée la tradition, ou de l’interrogation éthique formulée par la modernité à la lumière d’une autre tradition, il s’agit toujours de connaitre et d’inventer des balises et des critères pour l’action.


Que l’on demande ce que le devoir impose ou que l’on recherche une manière de vivre qui soit valable en elle-même et préférable à toute autre manière de vivre, il s’agit toujours pour la conscience vivante de répondre à la question : comment vivre ?

 

Et cette orientation réfléchie de l’existence concerne aussi bien la vie personnelle et intersubjective que la vie politique et sociale. Dans toutes les valeurs qu’ils inventent, une adéquation à soi, une plénitude vécue et une signification existentielle qui, ensemble, forment ce qu’on est en droit de nommer le bonheur (Cf. R. Misrahi, Qu’est ce que l’éthique ? Ethique et bonheur, Armand Colin, 1997)


L’interrogation existentielle fondamentale, c'est-à-dire première et fondatrice, est donc l’interrogation sur les fins : quels buts, quelles valeurs poursuivre ? Quel but, quelle ultime finalité réaliser par la médiation de ses fins ?

Nous avons montré ailleurs que cette fin suprême, préférable à toute autre est l’expérience d’être (ou « bonheur »). Mais toute réflexion éthique rencontre sur son chemin la question de la liberté : si la joie d’être se présente en effet comme ultime fin désirable, il importe de savoir que ce désirable est un possible.

 

Toute réflexion éthique, toute réflexion politique qui interrogent sur les valeurs les plus prégnantes et « la vraie vie »,ou sur la meilleure forme de gouvernement et la démocratie, supposent implicitement que la voie doit être changée et qu’elle peut l’être. C’est dire que toute interrogation éthique ou politique suppose à la fois l’exigence d’un « changement » et la possibilité d’une construction neuve.

 

Toute interrogation sur l’action suppose donc la contingence du réel tel qu’il est donné et la possibilité de construire un avenir non encore existant, contingent lui aussi.


Il est donc clair à nos yeux que l’éthique et la politique comme réflexions et comme actions supposent l’affirmation de la liberté humaine. Celle-ci est la condition de celles-là. En donnant à « éthique » un sens large, et sans même nous référer à son indispensable contenu eudémoniste, nous dirons donc que la liberté est la condition de l’éthique. L’affirmation de la liberté est la condition préliminaire, la condition de possibilité à la fois de la pertinence de l’interrogation éthique (comment vivre ? Que faire ?) et la signification de l’action elle-même (qui doit être tenue pour possible).

 

Ethique : Concept philosophique lié à la morale.

Ensemble des conceptions morales qui dictent ses actes à quelqu’un.

 

Contingent : Qui peut se produire ou pas


Eudémoniste : Doctrine morale qui fait du bonheur le but de l’action ex : l’épicurisme.


Doctrine : Ensemble des croyances, des opinions ou des principes d’une religion, d’une école littéraire, artistique, ou philosophique d’un système politique, économique, etc…

 

 

Merci à vous et à bientôt

 

 

 

 

 


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