CHOPIN

Préludes Op.28/N°4 en E minor Largo

Rudolf Serkin

 

 

En Aparté

 

 

 

Voici un lien vers quelques articles de Thot et Cursus


'On the platform, reading' photo (c) 2006, Mo Riza - license: http://creativecommons.org/licenses/by/2.0/

La lecture constitue encore une des principales portes d'entrée dans le monde de la connaissance. À ce titre, elle est considérée comme une compétence clé que tout élève se doit d'acquérir, et dont la faible maîtrise a des conséquences désastreuses sur la suite des apprentissages.

Il n'en a pas toujours été ainsi, et pas partout. Mais existe t-il une région du monde, un métier, une qualification qui puisse désormais se passer de la lecture ? L'Afrique par exemple est encore considérée par beaucoup comme la terre de l'oralité. Sans ôter aucune valeur à la parole échangée, Louis-Martin Essono affirme dans Thot Cursus que cela ne saurait excuser les piètres performances de nombre de jeunes en lecture et, encore moins, l'analphabétisme dans lequel sont cantonnés de larges pans de la population adulte. Aucun dirigeant ne peut s'arroger le droit de confisquer la lecture.

La compétence en lecture s'acquiert et se transmet. Toujours, il faudra une volonté partagée entre celui qui sait et celui qui veut savoir pour que le chemin vers la maîtrise soit parcouru. Mais qu'est-ce que savoir lire ? La réponse diffère selon l'environnement : la lecture des horaires des bus requiert des habiletés différentes que la lecture d'une thèse de doctorat. Dans les universités, les enseignants et les documentalistes se désolent de la perte d'appétence des étudiants pour la lecture. Du moins, pour la lecture telle qu'ils l'entendent : une lecture approfondie, qui ne livre pas aisément les secrets du texte. La faute à Internet, qui fragmente les savoirs et distribue généreusement schémas, synthèses et autres listes de trucs et astuces ? Sans doute, mais pas seulement. Les jeunes dont on critique les piètres qualités de lecteurs ne savent pas qu'ils pourraient lire autrement. D'où l'importance capitale de la transmission.

Aujourd'hui, nous passons plus de temps à lire sur écran qu'à lire des supports imprimés sur papier. Et quand les supports et les contenus diffèrent, l'on peut s'attendre à ce que l'acte se transforme lui aussi. Passer du constat de ce changement à un jugement de valeur ("ils sont bêtes, ils ne savent plus lire"...) constitue l'une des stratégies de dévalorisation favorite des tenants de l'immobilisme.

Pourtant, les objets de lecture numérique offrent bien des opportunités de développement intellectuel. Les manuels numériques peuvent être actualisés aussi souvent que l'exige la discipline. A l'inverse, des textes émergent du passé dans leur forme originale, sans qu'il soit nécessaire de se plier à l'aride et coûteuse opération de recherche dans les bibliothèques spécialisées. Et l'on peut lire ensemble : les librairies en ligne, les entreprises collaboratives d'élaboration ou de sonorisation de textes mettent en avant ce potentiel de partage et de construction commune.

Alors, comment lirons-nous demain ? Différemment, c'est certain, si les supports de lecture continuent de s'enrichir et de se multiplier. Mais avant de jouer les prophètes, voyons ce qu'est devenue la lecture aujourd'hui.

Bonnes découvertes,

Christine Vaufrey, rédactrice en chef

redaction@cursus.edu

 

Quelques articles à lire en suivant ce lien

 

Mon Commentaire 

J'ai du mal à lire un livre sur l'ordinateur, ce n'est pas ma culture, les jeunes qui sont nés avec cet outil on certainement plus d'aisance avec cette démarche. Lire un article, des infos, des notes, pas de problème, mais tout un livre ?

Je m'y suis mise pour les productions techniques qui sont disponibles en PDF et qui se lisent en diagonale.

Mais lire un bon roman sur l'ordi ?

Je n'ai jamais été une grande lectrice, mais j'aime tenir le livre dans mes mains et lire tranquillement installée n'importe où. C'est une question d'habitude, peut être qu'un jour je vous dirais que c'est bien aussi de lire sur un ebook qui ne pèse rien et sur lequel j'ai téléchargé tellement de livres que je ne sais plus par lequel commencer.

On ne transporte pas l'ordi comme un livre mais l'évolution technologique nous le permet plus aujourd'hui. Le netbook ou le ebook que l'on transporte partout c'est plus simple, moins encombrant, moins lourd. Par contre le livre papier n'a pas besoin d'être rechargé, mais le solaire pourrait-t-il venir donner accès à la lecture à tous les jeunes africains ?

 

Cette évolution technique ferait que l'on n'irait plus vers le libraire, ni la bibliothécaire...

Qui nous conseillerait un livre ?

On ne marcherait plus au milieu de tout ce savoir  ou de toutes ces histoires pour trouver le livre qui restera une référence, un déplacement vers l'autre, vers celui qui nous en parle, et qui nous raconte.


Je lis en ce moment "Les chaussure Italiennes" de Henning Mankell je passe un très bon moment et je vais de se pas chercher quelques livres à la bibliothèque universitaire.

C'est bien aussi de marcher vers les livres, en y allant on réfléchit à ce que l'on va trouver.

Prendre le temps d'aller vers... d'aller voir... d'aller rencontrer...

Même si je trouve que le numérique à beaucoup de choses encore à nous faire découvrir pour donner accès, à un plus grand nombre, à la lecture et à l'information en général... à la démocratie ?

 


Retour à l'accueil